Mémoires de la seconde Guerre Mondiale
MEMOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
A la libération, la France, meurtrie et ruinée, célèbre dans l’unanimité le deuil de ses victimes. Et si une épuration est menée, les profondes fractures nées de la défaite et de l’Occupation doivent s’effacer devant la nécessité d’unité nationale, Vichy est considérée par le général de Gaulle comme une parenthèse.
Rapidement cependant, les souvenirs contradictoires de la guerre surgissent : le « passé qui ne passe pas » du régime de Vichy, selon l’expression de l’historien Henri Rousso, alimente un traumatisme qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
Pourquoi la Seconde guerre mondiale représente-t-elle une rupture majeure dans l’histoire et la mémoire des Français ?
ILLUSTRATION P 64 LE SYNDROME DE VICHY
LE SYNDROME DE VICHY LES 4 PHASES D’APRES HENRY ROUSSO:
44-54 = le deuil, 54-71 = refoulement et résistancialisme, 71-74 = miroir se brise, 74 - ? = obsession, réveil de la mémoire juive et réminiscence de l’Occupation dans le débat interne.
Le résistancialisme est un néologisme créé en 1987 par l'historien français Henry Rousso pour désigner le mythe développé surtout par les gaullistes et communistes selon lequel les Français auraient unanimement et naturellement résisté depuis le début de la Seconde Guerre mondiale.
Le résistancialisme ne doit pas être confondu avec le résistantialisme. Le mot résistantialisme, avec un "t", a été forgé par l’abbé Jean Marie Desgranges, député du Morbihan de 1928 à 1940, lui-même authentique résistant, pour dénoncer « l’exploitation d’une épopée sublime par le gang tripartite à direction communiste » à la page 11 de son ouvrage Les crimes masqués du résistantialisme. Le concept correspond ainsi à une critique des faux résistants à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et non pas de la Résistance elle-même. À partir de 1951, le mot a été utilisé dans les milieux issus du vichysme pour dénoncer l'exploitation politicienne de l'épopée de la Résistance par des partis