Méthode de l'écriture d'invention
Au baccalauréat, l’écriture d’invention part d'une lecture du corpus : elle exige du candidat qu’il se soit approprié la spécificité des textes dont il dispose (langue, style, pensée), afin d’être capable de les reproduire, de les prolonger, de s’en démarquer ou de les critiquer (Bulletin officiel n°46 du 14 décembre 2006). ➔ Conseil : en l'absence probable de consigne de longueur, consacrez bien à cet exercice les trois heures disponibles après la question sur le corpus pour aboutir à une production substantielle. C'est une écriture sous contrainte, non un exercice de libre créativité : l’écriture d’invention doit se fonder sur des consignes explicites pour révéler les capacités du candidat à imaginer et construire. ➔ Conseil : pour réussir, il faut accepter de s'impliquer dans le jeu tout en suivant les règles. Elle peut prendre des formes variées. Elle peut d'abord s’exercer dans un cadre argumentatif : – article (éditorial, article polémique, article critique, droit de réponse...) ; – lettre (correspondance avec un destinataire défini, lettre destinée au courrier des lecteurs, lettre ouverte, lettre fictive d’un des personnages présents dans un des textes du corpus, etc.) ; – monologue délibératif ; dialogue (y compris théâtral) ; discours devant une assemblée ; – récit à visée argumentative (fable, apologue...). ➔ Conseil : le candidat doit se demander avant de choisir le sujet s'il maîtrise un tant soit peu les codes de ces formes : l'art du dialogue, l'art de l'orateur, le code épistolaire ou journalistique – avec les procédés rhétoriques adéquats. Lorsqu’elle concerne le genre narratif, l'écriture d'invention peut aussi proposer : – des transpositions : changements de genre, de registre, ou de point de vue ; – ou des amplifications : insertion d’une description ou d’un dialogue dans un récit, poursuite d’un texte, développement d’une ellipse narrative... ➔ Conseil : ces deux exercices sont de l'écriture au second degré, qui exige à la fois