métropolis
1. Présentation :
- Huile sur toile de 100X102 peinte en 1916 et conservée au musée Thyssen Bornemisza à Madrid. George Grosz a dû interrompre son tableau quand il a été enrôlé dans la Première Guerre mondiale en Décembre 1916 , puis interné dans un asile et enfin définitivement libéré de l'armée, il est en mesure de terminer cette vision apocalyptique de la ville en août
- Grosz : Il est né à Berlin en 1893. Il passe son enfance en Poméranie. Il suit des études artistiques à l'Académie royale de Dresde puis à Berlin. Son premier dessin est publié en 1910. En 1913, il voyage à Paris où il rencontre le peintre Jules Pascin.
Témoin de la première Guerre mondiale, de l'échec de la Révolution en Allemagne puis de la montée du nazisme, il a réalisé des oeuvres qui sont une violente attaque contre l'ordre établi. Il exprime sa haine pour le militarisme, le clergé et la bourgeoisie. Il s’est engagé aux côtés des révolutionnaires, a adhéré au parti communiste et a été censuré, voire emprisonné pour ses idées.
Ses influences sont multiples. Ses débuts sont marqués par le Jugendstil (Art Nouveau). On retrouve le futurisme italien avec son dynamisme et sa qualité visionnaire dans Métropolis (1916). Puis c'est la période dadaïste avec des photomontages et des collages pour des publications satiriques qu'il anime. L'hommage à Oskar Panizza (1917-1918) est réalisé selon le principe du collage. la couleur dominante est rouge sang. Le tableau représente une procession hallucinante de figures déshumanisées. Au premier plan, trois figures symbolisent la syphilis, l'alcoolisme et la peste. La mort triomphe au centre de la composition. La folie de la race humaine rappelle Bosch et Bruegel. (Oskar Panizza était psychiatre et écrivain maudit, condamné pour blasphème et interné en 1904). L'expressionnisme est ensuite très présent, notamment dans Ecce Homo, un recueil d'aquarelles