nadine lebrun
Après avoir obtenu un baccalauréat en administration des affaires, Nadine Lebrun était entrée au service d’une petite entreprise de promotion immobilière ne comptant que 12 employés. Elle y avait été engagée comme adjointe administrative de Jérôme Nolin, le directeur et propriétaire de l’entreprise, que ses employés décrivaient comme un homme d’affaires dur et exigeant qui travaillait de longues heures, et savait exactement ce qu’il voulait. Jérôme Nolin s’attendait à ce que tous les membres de son organisation travaillent avec autant d’ardeur que lui et laissent leur marque dans l’entreprise. Même si elle ne gagnait que 40 000$ soit 5000$ de moins que le salaire initial de ses compagnons d’études, Nadine Lebrun appréciait son travail, son bureau personnel, ses collègues, le climat sympathique et les relations étroites entretenues avec les clients et les fournisseurs. Elle devait travailler de longues heures et finissait parfois tard le soir, mais elle ne s’en plaignait pas. En fait, elle se sentait privilégié d’avoir un emploi qui lui procurait autant de plaisir et de satisfaction.
Au cours des deux premières années, le salaire de Nadine ne bougea pas et elle reçut une prime de 2000$ à Noël, comme les autres employés. M. Nolin répétait à ses employés que la récession avait porté un dur coup à son entreprise et que c’était la raison pour laquelle il ne pouvait pas hausser les salaires. Lorsque la situation s’améliorerait, tout le personnel obtiendrait une augmentation substantielle.
Même si elle aimait travailler pour cette petite entreprise, Nadine fut obligé d’admettre qu’elle perdait du terrain sur le plan économique et elle se mit donc à chercher un autre emploi. Elle fit parvenir son curriculum vitae à une douzaine d’employeurs. Une grande entreprise canadienne ayant un poste à pourvoir à son siège social lui accorda une entrevue. Le salaire initial excédait de 13 000$ ce que Nadine recevait.
Nadine rencontra donc Arlène