Naissance de la vème république
I. Le 13 mai 1958, « coup d’Etat de velours » ? (Michel Winock)
A) L’ « évènement » du 13 mai 1958
Le 13 mai il y a à Alger une manifestation organisée pour rendre hommage aux trois soldats prisonniers et exécutés par le FLN en Tunisie.
Alger est également en grève.
Après la manifestation une révolte commence, lancée contre la « politique d’abandon » et « l’investiture de Pierre Pflimlin par l’Assemblée ». On a par conséquence, dans la soirée, la constitution d’un comité de salut public à direction militaire. On peut interpréter cette action comme un « coup de force ».
Ces comploteurs ont créé une situation menaçante et établissent un conflit entre Paris et Alger.
Néanmoins, l’investiture de P. Pflimlin, à laquelle les activistes s’opposaient, s’effectue dans la nuit du 13. On a alors deux camps : « du côté de la légalité, les autorités métropolitaines, les parlementaires qui soutiennent le gouvernement Pflimlin et du côté de l’insurrection, les activistes et les militaires regroupés au sein du comité de salut public ».
A partir de cette nuit-là, « les frontières entre l’officiel et le souterrain, entre l’acceptable et l’intolérable, vont devenir considérablement élastiques ».
De ce fait, des offres de coopération vont être faites entre les deux camps, de façon plus ou moins officielle, pour tenter de garder une soumission théorique de l’armée au pouvoir politique. Mais cette coopération n’est pas équitablement réciproque. Malgré tout, le gouvernement Pflimlin maintient une alliance forte avec le commandant algérien Salan même si la « hiérarchie républicaine de soumission de l’armée au pouvoir politique » à été renversée.
Cet évènement du 13 mai peut donc être analysé comme un accrochage auquel le gouvernement et les militaires avaient mis fin.
Les évènements du 13 mai sont donc la création d’un comité de salut public et l’investiture de Pflimlin.
Ce qui est réellement intéressant