Nanosciences
Le signal de départ de la course à la miniaturisation extrême est donné en 1959 par Richard Feynman, physicien théoricien américain qui reçoit le prix Nobel en 1965. En effet, lors d’une conférence donnée au California Institute of Technology (Caltech), Richard Feynman s’exclame : « pourquoi ne pourrait-on pas écrire la totalité de l’Encyclopaedia Britannica sur la tête d’une épingle ? ». Les moyens de miniaturisation et d’observation n’existent alors pas encore. Ils apparaissent progressivement, grâce notamment à l’invention du microscope à effet tunnel (voir microscope-sonde à balayage) par Gerd Binnig et Heinrich Rohrer en 1981 — invention qui leur vaut le prix Nobel en 1985 — et au développement de moyens de lithographie et de gravure de plus en plus performants. 2 | | NANOTECHNOLOGIES : ÉTAPE ULTIME DE LA MINIATURISATION |
L’unité de mesure des nanotechnologies est le nanomètre (nm), c’est-à-dire le milliardième de mètre (1 nm = 10-9 m). C’est à peu près la longueur représentée par une chaîne de 3 atomes. Cette dimension est donc très proche de la taille des briques élémentaires de la matière. Pour cette raison, les nanotechnologies constituent certainement l’étape ultime de la miniaturisation. Par « nanotechnologies » on désigne clairement toutes les techniques de fabrication d’objets de dimensions nanométriques. Pour comprendre les propriétés de ces objets, il est nécessaire de mobiliser tout l’arsenal des sciences : la physique, la chimie, la mécanique, voire la biologie sont mises à contribution. Ceci fait que le concept de « nanosciences » recouvre en fait un large ensemble de connaissances. Nanosciences et nanotechnologies apparaissent ainsi comme les deux aspects complémentaires et indissociables des savoirs à mobiliser pour aboutir