Analyse d’un tableau

Le Sacre de Napoléon est une huile sur toile réalisée entre 1805 et 1807 par Jacques-Louis David (1748-1825), peintre officiel de Napoléon 1er. Elle met en scène le couronnement de l’impératrice Joséphine, le 2 décembre 1804 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Bonaparte la sacre lui-même, faisant du pape Pie VII un simple témoin. C’est à la suite d’une commande de l’Empereur que le peintre se lance dans cette tâche : présent durant la cérémonie, il doit faire figurer la plupart des 191 personnages présents dans la salle. Il se permet même d’en ajouter quelques-uns après avoir réalisé de nombreuses études et analyses. L’œuvre mesure 9 mètres sur 6 et est conservée au musée de Louvre, où elle occupe la place du plus grand tableau après Les Noces de Cana de Véronèse.
Le centre du tableau passe par la croix tenue au-dessus du couple impérial, qui est éclairé alors que les autres protagonistes sont dans la pénombre. A la dominante rouge, les couleurs se fondent harmonieusement aux décors et aux costumes des figurants.
Portant une robe de satin blanc et un manteau de velours pourpre brodé d’or, l’Empereur se tient debout. Coiffé d’une couronne de laurier, il s’apprête à poser la couronne sur la tête de Joséphine. Celle-ci est vêtue d’un manteau semblable à celui de son époux et est agenouillée sur un coussin de velours violet. Le pape Pie VII est installé dans un fauteuil derrière Napoléon, levant la main pour les bénir. Ces trois personnages forment à eux trois un triangle et sont entourés de lumière.
Vêtues de blanc et d’un diadème, madame de La Rochefoucauld et madame Lavalette soutiennent la lourde traîne de l’impératrice. A la droite du pape, le cardinal-légat Caprara. A sa gauche, l’architrésorier Lebrun, tenant à la main un bâton surmonté de l’aigle impérial. L’archichancelier Cambacérès, que l’on voit de profil, tient la main de Justice et, à côté de lui, Berthier porte le coussin sur lequel repose le globe impérial surmonté