Nationalismes arabes
Bilan de la 2nde GM dans la région : un Etat indépendant, le Liban, et deux Etats quasi-indépendants : Syrie et Transjordanie. Indépendances nouvelles sanctionnées par la création de la Ligue des Etats Arabes le 22 mars 1945. La volonté d’indépendance concerne aussi la Palestine, mais le seul Etat indépendant à naître est l’Etat d’Israël.
Volontés d’indépendance amènent à faire le lien avec le nationalisme arabe : que devient-il dans les années 1940-1950 ? Double-mouvement :
Affirmation des Etats créés au lendemain de seconde GM (nationalisme national) ; Affirmation du panarabisme, incarné dans les années 1950 avec la figure de Nasser.
I : les différentes voies de l’unité arabe
1 : la Ligue des Etats arabes : nouvelle forme d’unité ?
22 mars 1945 : création de la Ligue des Etats arabes au Caire, qui s’inscrit dans le mouvement de création de grandes OI, ex. ONU. La Ligue arabe s’est construite en réaction à d’autres projets : pendant la guerre, un projet irakien porté par Nouri Saïd, 1er Ministre du régent, dit du « Croissant fertile», défendait l’idée d’une grande Syrie (Syrie, Liban, Transjordanie) qui formerait une fédération avec l’Irak.
Un autre projet hachémite, du roi Abdallah de Jordanie, est un projet de Grande Syrie mais définie autrement (Syrie, Liban, Transjordanie, Palestine.) Abdallah veut une monarchie constitutionnelle, avec l’idée que la déclaration Balfour serait supprimée mais qu’on pourrait maintenir une présence juive, avec toutefois l’arrêt de l’immigration.
Les négociations de la Ligure arabe se font autour de ces projets concurrents, sous le regard des Britanniques, qui s’opposent à ce que les pays d’Afrique du Nord fassent partie de la Ligue arabe. La Ligue des Etats arabes est surtout portée par l’Arabie Saoudite et l’Egypte, qui pour leurs raisons propres s’opposent au projet hachémite (cf. histoire de la création du Royaume d’Arabie Saoudite, et les tensions relatives à la