Nations Et Nationalisme Ernest Gellner
Ernest Gellner (1925-1995) est un philosophe, sociologue et anthropologue. Il est l’un des grands théoriciens de la modernité du XXème siècle. En 1993 il a dirigé le Center for the Study of Nationalism qui a pour but d’étudier l’émergence du nationalisme en Europe centrale et dans les pays de l’ancien bloc communiste.
Gellner est principalement connu pour Nations et Nationalisme, publié en 1989. La thèse de son ouvrage est que l’Etat, avant d’être le détenteur de la violence légitime, serait le détenteur de l’éducation légitime. Selon lui, un Etat moderne doit favoriser l’éducation car l’industrialisation et la croissance économique de l’Etat nécessite une culture plus accrue, ce qui amène à une possibilité de la part des acteurs d’échanger leur rôle dans une économie en perpétuel changement.
J’ai décidé ici de développer quelques chapitres qui m’ont le plus appris, qui m’ont paru les plus intéressants à développer.
Dans le premier chapitre, Gellner propose quelques définitions.
Tout d’abord, le nationalisme serait un principe politique qui affirme que les unités politique et nationale doivent être congruentes. De là découle le sentiment nationaliste, sentiment de colère que suscite la violation du groupe, et le mouvement nationaliste, le mouvement animé par le sentiment nationaliste.
Gellner introduit deux grandes notions dans ce chapitre qui sont l’Etat et la Nation.
L’Etat est un groupement spécialisé qui détient le monopole de la violence légitime pour maintenir l’ordre. Il peut utiliser la force et à l’intérieur du territoire on peut constater une certaine division du travail. Gellner propose trois phases du développement de l’Etat qui sont la société pré-agraire, où les sociétés sont trop petites pour se poser la question d’un Etat ; la société agraire, dans laquelle la question de l’Etat peut se manifester sous des formes variables ; et la société industrielle où la présence de l’Etat est inéluctable.
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