Nazi
2.1 La conception fasciste de l’État
L’état libéral était le garant des droits individuels. Pour les fascistes, au contraire, l’individu n’a ni volonté, ni liberté, ni pouvoir, et par conséquent, il n’a aucun droit. Seul l’État est une personne spirituelle douée de volonté, de liberté et de puissance. La devise fasciste est
« Tout dans l’État, rien contre l’État » (Mussolini).
NB : La différence entre le fascisme et le nazisme est que, pour Mussolini, l’État était une communauté culturelle, alors que pour Hitler, c’est aussi une communauté raciale.
2.2 Conséquences socio-politiques
La conception fasciste de l'état a pour conséquence le refus de tout ce qui est susceptible de diviser ce tout qu’est l’État: le totalitarisme (ou Etat-total) a- Sur le plan politique: • Un parti unique strictement hiérarchisé • Un chef unique, incarnation de l’État qui concentre tous les pouvoirs • Pas de délibération • Pas d’opposition b- Sur le plan social: • Interdiction de toute association, sauf le parti unique • Abolition de toutes les libertés individuelles (de pensée, d’expression...): « La liberté est la liberté de tout un peuple acceptant la règle de l’État qu’il a intériorisé. » (Mussolini) • Endoctrinement systématique. Devise = « Croire-Obéir-Combattre »
L’endoctrinement est la conséquence directe de la définition fasciste de la liberté. L’intériorisation de la règle de l’État se fait par « l’éducation », entendre l'endoctrinement, des individus. Mussolini voulait changer la société en modelant un nouveau type d’être humain.
3. Les contradictions du fascisme
3.1 Contradictions théoriques
|Doctrine de l’ordre |Mais au nom de l’État, tout est permis (absence |
| |d'état de droit, retour à la violence) |
|Identification de l’individu à l’État |Mais on est prêt à sacrifier