Ne désirez que ce que l'on pense obtenir, est-ce une bonne règle de vie?
Le désir est quelque chose de difficilement définissable car différent d’une personne à une autre. Mais il se caractérise par un manque qu’on essaye de satisfaire avec plus ou moins de réussite. L’Homme s’il désire, c’est justement qu’il ressent le besoin de posséder une chose ou une autre. Il mettra alors tout en œuvre pour l’obtenir dans le but de ne point souffrir. Or le désir n’est pas un besoin. Ce qui caractérise le besoin est que celui-ci doit être toujours satisfait sous peine de mort. Si je n’assouvis pas un désir, je n’en meurs pas pour autant. Le besoin est naturel tandis que le désir est culturel et humain. Ainsi, le désir sexuel est un besoin pour l’espèce mais un désir pour l’individu. Le désir s’accompagne souvent d’un sentiment de manque, de privation.
Le fait de « penser pouvoir obtenir » borne le sujet à ce que l’Homme se croit capable ou non de faire. Ainsi s’il s’en donne les moyens, il devrait réussir.
La notion de règle de vie est difficilement définissable. Une règle est une formule indiquant une démarche, une voie à suivre ou une manière de se conduire. Une règle de vie est donc une règle définie par chaque membre de la communauté en accord avec ses principes. Une « bonne » règle de vie a un double sens. En effet, une règle de vie peut être « bonne » au sens où elle nous est utile c'est-à-dire où elle nous conduit au bonheur.
Mais est bon aussi ce qui est conforme au bien, aux normes éthiques ; ce qui est moral. Une bonne règle de vie peut donc être aussi bien une règle de vie qui conduit au bonheur qu'une règle de vie morale. Il convient ainsi de se demander si limiter ses désirs à ses principes de vie est une bonne morale ? Pour cela nous montrerons dans un premier temps la valeur des désirs puis nous étudierons le désir comme obstacle au bonheur.
Le désir est la recherche d’un objet que l’on sait ou que l’on imagine être source