Ne désirons nous que les choses qui nous semblent bonnes ?

Nous éprouvons sans cesse des désirs, que le désir vise un objet déterminé ou un état, désirer semble faire partie intégrante de notre vie et qui sans cesse nous entraîne au delà de nous-mêmes. Comme le suggère l'étymologie qui signifie « regretter l'absence d'un astre » ce que le désir vise lui apparaît toujours comme un manque, car on ne désire que ce qu'on ne possède pas. Le désir est donc lié à l'imagination (faculté de représentation de l'absence). On peut alors se demander si nous ne désirons que les choses qui nous semblent bonnes. Le désir n'est il pas par nature tourné vers le bien être et l'intérêt de celui qui désire ? Comment pourrait-on désirer ce qu'on jugerait apporter ni bien ni plaisir ? C'est ce que nous verrons dans ces trois parties. Nous désirons d'abord ce qui nous semble bon, mais l'inconscient peut nous tromper, et enfin on peut désirer quelque chose de moralement mauvais.

Il semble évident que nous ne désirons que les choses qui nous semblent bonnes, mais pourquoi ? Il faut d'abord déterminer les termes du sujet, en effet qu'est ce que désirer ? Le désir est l'expression d'un manque spirituel, un mouvement qui me porte vers un objet que j'imagine source de satisfaction. Il est culturel et contingent contrairement au besoin qui est naturel et nécessaire, on peut donc commencer par les distinguer. Pour autant tout besoin de l'homme est lié au désir, en effet même si l'homme à besoin de manger, il choisira ce qu'il veut manger et de quelle manière. L'homme a pour but d'atteindre le bonheur, il est donc logique qu'il désire des choses bonnes, mais qu'est ce qui est véritablement bon ? Ce qui est bon est-ce ce qui est nécessaire à notre bonheur ou bien ce qui est nécessaire à notre survie ? Épicure va distinguer deux sortes de plaisirs celui du corps et ce lui de l'âme, ce qui est bon est ce qui est donc nécessaire à notre survie mais aussi à notre bonheur, pour lui le désir