Ne faut-il croire que ce que l'on voit?
• croire : Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Analyse du sujet :
Cette interrogation est une interrogation totale : elle attend donc une réponse soit affirmative, soit négative – autrement dit : « Il ne faut croire que ce que l'on voit. » ou bien « il ne faut pas croire tout que ce que l'on voit ». Le caractère exclusif de l'interrogation que l'on retrouve dans le « ne...que » impliquerait en cas d'une réponse affirmative que seul l'objet de la perception visuelle pourrait être objet de croyance. Mais avant de tenter de répondre à cette question, attardons-nous sur les trois notions de celle-ci : « Faut-il ? », « croire », « voire ».
Faut-il :
"Faut-il...?”: l'expression renvoie à une prescription: mais est-ce un impératif moral, un conseil de prudence, une obligation tenant de l'un et l'autre cas?
Croire :
• Attacher une valeur de vérité, ajouter foi à ce que dit une personne; tenir quelqu'un pour sincère, pour véridique; estimer vraies ses paroles.
• Accepter des vérités certaines comme vérité par adhésion de l'esprit, mais également par acte de volonté.
• Être persuadé de l'existence réelle de quelqu'un
• Avoir la foi religieuse
Voir :
• Percevoir par le sens de la vue.
• Peut impliquer une prise de conscience de l'objet perçu, de ses caractéristiques – autrement dit : remarquer, observer.
• Mais voir peut aussi renvoyer à l'expérience sensible mais aussi à l'expérimentation et donc au faits scientifiques.
Problématisation :
D'ores et déjà il est évident que notre question se rapporte d'une part au proverbe : « Je suis comme Saint Thomas – je ne crois que ce que je vois » et d'autre part au passage de la bible correspondant :« Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons