Necessité de la guerre sainte selon al-sulami(1105)
A la fin du X ème siècle, les chrétiens d’occident, en majorité des Francs, se lancent dans l’entreprise des Croisades afin d’effectuer un pèlerinage en Terre sainte et en particulier sur la ville de Jérusalem qui abrite le Saint-Sépulcre (le tombeau du Christ). Les Croisés s’emparent de la ville après un siège le 15 juillet 1099 et fondent les États latins d’Orient pour s’implanter dans les territoires conquis. Cette installation n’est pas au goût des musulmans mais qui, préoccupés par la situation intérieure de leur pays, la Syrie, n’opposent pas une grande résistance, cependant quelques personnes de lettres réagissent. Dès 1098, Shafi’ite, un homme de loi, prêche le djihad à Damas ; suivi par Al-sulami en 1105 toujours à Damas.Ali B. Tâhir Al-sulami (1039-1106) est un philosophe et un juriste damasquin, c’est donc un homme de loi garant de l’unité et de l’intégrité de l’Islam, de ce fait il a un point de vue engagé sur les événements qui se produisent dans son pays as-Sam (la Syrie). Le traité de la guerre sainte a été dicté en public, il s’adresse donc aux habitants de Damas et à tous les musulmans pour relancer le djihad : l’effort de guerre prescrit par la loi coranique contre les infidèles.
Problématique: comment les musulmans réagissent-ils face à cette incitation à la guerre sainte?
I. Des musulmans endormis face à des croisés entreprenants
A. La situation en Syrie
Concernant la situation de la Syrie, l'auteur indique: « que les États y étaient aux prises l'un avec l'autre ». Cette situation montre que la Syrie est traversée par des conflits internes, il faut savoir qu'à cette époque le pays se retrouve entre les mains des Fatimides et des Seldjoukides, deux dynasties musulmanes qui régnaient sur toute cette partie du Proche-Orient.
Cette division laisse la Syrie vulnérable face à une éventuelle menace venant de l'extérieur (à la ligne 3),je cite: «Lorsque des informations se confirmant l'une,