Nelson mandela
Nelson Rolihlahla Mandela, très exactement. Né le 18 juillet 1918 dans l'ancien Bantoustan du Transkei à l'est de la province du Cap Oriental. Son père, Gadla Henry Mphakanyiswa, était un chef des Thembu, un sous-groupe de l'ethnie Xhosa, la deuxième en importance, après les Zoulous.
Il obtient un diplôme en droit en 1942 à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg et rejoint le Congrès national africain (ANC, parti à l'époque modéré de la bourgeoisie noire créé en 1912).
Il crée, avec Oliver Tambo qu'il avait rencontré à l'université de Fort Hare, le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud. En mars 1944, avec Oliver Tambo et Walter Sisulu, homme d'affaires de Johannesburg, ils créent la Ligue de la jeunesse de l'ANC (Youth League), histoire de dynamiser le mouvement.
L'apartheid n'est pas encore "officialisé". Il le sera en 1948, avec l'arrivée au pouvoir de Daniel Malan. Mais à la même époque, les "jeunes" de la Youth League, Mandela et Tambo en tête, s'emparent de la direction de l'ANC. La longue lutte peut commencer.
1950, manifestation contre l'assassinat de 18 Noirs et contre la loi qui bannit le communisme.
1951, l'ANC lance officiellement une Campagne de défiance contre les lois iniques.
En 1952, première arrestation et première condamnation à 9 mois de prison de Mandela pour non-respect des lois de l'apartheid et pour communisme. Il est finalement placé en liberté surveillée. La même année, il devient l'un des quatre vice-présidents de l'ANC.
1955, une année clef : le 9 février, le gouvernement fait raser le quartier de Sophiatown dans la banlieue de Johannesburg, qualifié de foyer de "rebelles anti-apartheid". Les habitants sont déportés vers une nouvelle ville, Soweto. En juin, en congrès, l'ANC adopte sa Charte de la liberté, manifeste politique anti-apartheid.
Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 de ses compagnons sont accusés de trahison (un crime pouvant être sanctionné par la peine de mort), mais