neron matricide
Suétone : l'assassinat d'Agrippine:
"Matrem facta dictaque sua exquirentem acerbius et corrigentem hactenus primo grauabatur, ut inuidia identidem oneraret quasi cessurus imperio Rhodumque abiturus, mox et honore omni et potestate priuauit abductaque militum et Germanorum statione contubernio quoque ac Palatio expulit; neque in diuexanda quicquam pensi habuit, summissis qui et Romae morantem litibus et in secessu quiescentem per conuicia et iocos terra marique praeteruehentes inquietarent."
"Néron commençait à se fatiguer de sa mère, qui épiait et critiquait avec aigreur ses paroles et ses actions. Il essaya d'abord de la rendre odieuse, en disant qu'il abdiquerait l'empire et se retirerait à Rhodes. Bientôt il lui ôta tous ses honneurs et toute sa puissance, lui enleva sa garde et ses Germains; enfin il la bannit de sa présence et de son palais. Il eut recours à tous les moyens pour la tourmenter. Était-elle à Rome, des affidés de Néron lui suscitaient des procès; à la campagne, ils l'accablaient de railleries et d'injures, en passant près de sa retraite par terre ou par mer."
"Adduntur his atrociora nec incertis auctoribus: ad uisendum interfectae cadauer accurrisse, contrectasse membra, alia uituperasse, sitique interim oborta bibisse."
"On ajoute des circonstances atroces, et non sans garanties. Néron serait accouru pour voir le cadavre de sa mère, il l'aurait touché, aurait loué ou blâmé telles ou telles parties de son corps, et, dans cet intervalle, aurait demandé à boire."
[...]
"Neque tamen conscientiam sceleris, quamquam et militum et senatus populique gratulationibus confirmarentur, aut statim aut umquam postea ferre potuit, saepe confessus exagitari se materna specie uerberibusque Furiarum ac taedis ardentibus."
"Malgré les félicitations des soldats, du sénat et du peuple, il ne put ni alors, ni plus tard, échapper aux remords de sa conscience. Souvent il avoua qu'il était poursuivi par le spectre de sa mère,