Nicolas boileau
Le grand lever * 8 h 30 : Petite Entrée du médecin et du chirurgien ordinaire, l’intendant et le contrôleur de l’argenterie, le premier valet de la garde-robe, les gentilshommes titulaires de « brevet d’affaires ». Le roi s'installait sur sa « chaise d'affaire », le barbier achevait de le peigner et de lui ajuster sa perruque du lever, moins haute que celle de la journée. * C'est alors l'« entrée de la chambre » : le grand aumônier escorté des aumôniers de service trimestriel, les ministres, les conseillers d'État, les maréchaux de France, le grand veneur, le grand louvetier, le grand-maître des cérémonies. Le roi en profite pour retirer sa robe de chambre, le maître et le premier valet de la garde-robe lui ôtent sa chemise de nuit, l'un par la manche droite, l'autre par la manche gauche. Puis ils lui passent une nouvelle chemise qui a été apportée par un fils de France ou le grand chambellan. Le roi se lève alors de son fauteuil, et on l'aide à ajuster son haut de chausse ; le grand-maître de la garde-robe ceint l'épée au roi, lui passe le reste des vêtements : la veste, le justaucorps et la cravate. * Entrent les « gens de qualité », chacun donne son nom à l’huissier. Il y avait désormais au moins 50 personnes dans la pièce.
Après le roi-soleil, sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, les souverains ne dormaient plus dans la « Chambre du Roi » qui devint alors une "chambre d'apparat", préférant se réfugier dans leurs appartements privés ou dans les résidences royales des environs, et obligeant ces derniers à se déplacer pour se plier à ce cérémonial du « Grand lever » (ainsi que celui du « Grand coucher ») qui se fit ainsi plus rare.
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Le déjeuner * 9 h : le Roi prenait le déjeuner : deux tasses de tisane ou de bouillon. Il ôtait sa robe de chambre et le Dauphin lui tendait sa chemise. On offrait au Roi sa cravate, il en choisissait une. On