Nietzsche, crépuscule des idoles, « la morale, une anti-nature », §5
La structure de la première phrase du paragraphe cinq, « Il suffit d’avoir compris que … pour, heureusement comprendre autre chose… » révèle que si nous avons compris ce que Nietzsche nous a exposé dans les paragraphes précédents, de cause à effet une autre évidence devrait nous apparaître. Ce qu’il suffit d’avoir compris, c’est l’outrage que commet la morale chrétienne en s’opposant à la vie. Une fois cela compris, il ne semble pas bien compliqué de se rendre compte de ce que cette révolte contre la vie peut avoir « d’inutile, d’illusoire, d’absurde, de mensonger ». Remarquons d’ailleurs que Nietzsche chasse l’Eglise sur son terrain avec des termes tels que « sacrilège » ou « sacro-sainte ». En d’autres termes, ce qui pour la morale chrétienne est devenu sacro-saint, c'est-à-dire doublement sacré, pour qui c’est la première priorité, est à l’opposé pour Nietzsche un vrai « sacrilège », puisqu’il s’agit d’un outrage fait à la vie. Dès lors, comment pourrions-nous qualifier une telle rébellion contre la vie si ce n’est d’absurde, de paradoxale ? En effet, parce que cette