Nietzsche
Pour Nietzsche, nous sommes moins esclaves du travail que du besoin de travailler. C’est pourquoi nous faisons l’expérience de l’ennui que nous tentons d’éviter par le jeu ou un surcroît de travail. Mais le jeu qui nous délasse de l’effort du travail devient absurde lorsqu il est un but en lui-même; parce qu’il ne donne pas à notre vie le sens que nous cherchons ni ce bonheur durable qui accompagne toute activité créatrice .
Les articulations de ce petit texte, au contenu très dense, extrait du §162 d’Humain,trop humain tome I sont les suivantes : Nietzsche montre comment le travail, qui nous affranchit de la contrainte de nos besoins, devient lui-même un nouveau besoin ressenti par une impression d’ennui quand on ne travaille plus (lignes 1 à 9) ce besoin peut alors être apaisé ou bien par un travail sur- productif ou bien par un travail improductif : le jeu (lignes 9 à 13). Mais au-delà du jeu, il nous invite à considérer le