Nihilisme désengagé
Plusieurs auteurs ont explorés la question ou plutôt la remise en question du sens de l’existence humaine tandis que certains autres ont tentés de trouver les mots adéquats pour illustrer ce mal de vivre, ce sentiment tels que Camus, Ionesco, Cioran ou Schopenhauer. Tous ces grands noms se sont interrogés sur la vacuité plausible de nos vies, ont creusés au-delà du cadre conventionnel proposé pour tenter, du moins, d’en faire ressortir ou d’en retirer quelque chose, que ce soit une simple prise de conscience, une renonciation, une action ou carrément une révolte. Malgré cette volonté de détruire tous fondements et systèmes de valeurs, ils vont plus loin que la simple critique, ils refusent voilà. Mais qu’en reste-il aujourd‘hui de ce dégoût du monde? Peut-on encore en ressentir les effets ou les marques dans des écrits contemporains? Au niveau de la littérature française et américaine contemporaine, on dénote un bassin d’auteurs nés dans les années 1970 qui écrivent avec un cynisme décapant pour dépeindre leur réalité. Ils sont carrément désabusés et n’entrevoient pas l’avenir avec optimisme, loin de là, celui-ci sera plutôt voué à l’échec ou à l’autodestruction d’après leurs dires. Deux auteurs en particulier pratiquent cette forme d’écriture désœuvrée avec assiduité, tout d’abord, il y a Fréderic Beigbeder, qui, dans ses ouvrages se rapprochant de l’autofiction, il dépeint froidement