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Depuis plus d'un demi-siècle, l'économie marocaine subit une véritable guerre économique méthodique et bien organisée à partir des deux villes occupées : Sebta (74.093 habitants) et Mlilya (69 184 habitants). Le commerce de contrebande à destination du Maroc, qualifié en Espagne de commerce atypique, représentent près de 90% des revenus des deux villes occupées. Il constitue aujourd'hui le principal obstacle aux investissements dans toute la région du Rif et un danger pour la santé de la population et compromettant le décollage économique de tout la Nord du Maroc.
Situation de paradis fiscaux face à l'Union Européenne L'entrée en vigueur des Accords de Schengen, signés par l'Espagne en 1991, font de Sebta et de Mlilya des frontières extérieures de l'Union européenne, mais les deux villes demeurent hors la loi Schengen. Elles jouissent encore de leur statut de ports francs de jadis et sont exclues de la politique fiscale commune européenne, de l'Union douanière et de la Politique Agricole Commune.
L'absence de la TVA et les facilités fiscales et commerciales font de Sebta et de Mlilya de véritables paradis fiscaux de leur statut de paradis fiscaux, les deux villes reçoivent de généreuses subventions de l'Union Européenne (Voir encadré).
Fortes de ces avantages, les deux villes peuvent se permettre d'inonder le marché marocain avec des produits et des prix défiants toute concurrence.
Pour inonder le marché marocain de produits de contrebande tout en faisant partie l'espace Schengen, les autorités espagnoles ont trouvé un moyen contraire à l'esprit Schengen: tous les habitants des provinces de Tétouan et de Nador, soit plus de 2 millions, ont la possibilité se rendre à Sebta et à Mlilya sans visa sur simple présentation de leur carte d'identité. Un grand privilège pour ces habitants, ce qui poussent des milliers de marocains à élire leur domicile, par tous les moyens,