No one
Cette peinture est la deuxième d'une série de trois peintures historiques (la troisième est "La Bataille de Tetuan"). Cette peinture étant historique, il est difficile de remarquer autre chose que la beauté de cette toile. La figure sur le drapeau est celle de Gala et le moine tenant le crucifix représente Dali lui-même.
En outre, Dali, alors imbu de la mystique catholique romaine, en profite pour transformer Colomb en porteur de la vraie foi. D'où la bannière avec Gala en "lmmaculée conception" de la Vierge.
Dali se représente lui-même sous la forme d'un moine agenouillé, élevant au-dessus de lui un crucifix (posturé en plongée comme dans sa fameuse "Crucifixion").
Peint en 1958 et 1959 et présenté en janvier 1960, ce tableau se veut aussi un hommage et une commémoration du tricentenaire de la mort de Vélasquez (mort le 6 août 1660), grand classique vénéré par Dali (selon ses dires sa moustache lui doit quelque chose). "Le Rêve de Christophe Colomb" contient de nombreuses références à Vélasquez mais avant tout à sa "Reddition de Breda" tableau peint en 1634-35 qui inaugura la renommée mondiale de Vélasquez.
Les références à ce maître sont nombreuses, surtout dans la structure droite du tableau strié par les lances qui accentuent la verticalité du tableau. Un grand nombre de ces lances se terminent chez Dali par des croix, christiques ou militaires; à cela s'ajoutent les célèbres bannières à bandes rouge et jaune de la Catalogne.
La verticalité des lances, motif cent fois répété, permet à Dali de faire émerger du ciel, comme une sorte d'hologramme, son célèbre tableau "le Christ et Saint Jean de la Croix" peint 7 ans plus tôt en 1951.
Dans le coin en bas à gauche, la crosse de l'évêque et toutes ces petites croix qui sont autant d'insectes volant en essaim, seraient un rappel de Saint Narcisse, évêque et martyr catalan. Une légende catalane narre qu'en 1285, quand des troupes étrangères envahirent la ville de Gérone où San Narciso est inhumé, il