Non observance thérapeutique
La situation s’est passée au domicile d’un patient, monsieur N., qui a subi une opération chirurgicale en vue d’une restauration de la continuité digestive suite à une dérivation par colostomie lié à son antécédent de cancer des voies digestives. Au moment des visites de l’infirmière libérale au domicile de M. N. suite à son intervention chirurgicale il est en période de relais héparine-AVK, traité par Lovenox® 4000 (HBPM) et Préviscan® (anti-vitamine K) en lien avec un risque thromboembolique présent. Le médecin souhaite que le taux INR soit entre 2,5 et 3 pour arrêter les injections d’HBPM.
La veille de la visite de l’infirmière, elle a pratiqué un bilan sanguin à M. N. afin de déterminer le taux de l’INR ((International Normalized Ratio). Dans la journée elle téléphone au laboratoire pour avoir les résultats. L’INR est trop bas (1.67). Elle appelle M. N. et lui dit de téléphoner au médecin dans la journée afin de connaître ce qu’il préconise pour la dose de Préviscan® afin de l’adapter le soir même.
Le lendemain, nous rendons visite à M. N. à 10h pour son injection quotidienne de Lovenox® 4000 que je pratique. L’infirmière demande au patient s’il a téléphoné au médecin pour le bilan sanguin de la veille. Le patient dit avoir téléphoné 2 fois sans succès et qu’il n’a pas ré-insisté. En vue de la situation l’infirmière décide de téléphoner au médecin afin de savoir la conduite à tenir pour le traitement. Au téléphone, le médecin confirme qu’il faut continuer les injections et augmenter le Préviscan® le soir en le passant de 1cp à 1,5 cps. Pendant le soin, l’infirmière explique au patient les modifications du traitement et l’intérêt de bien suivre les consignes. Le patient acquiesce à ces dires.
Au moment de partir, nous insistons sur le fait de bien augmenter le Préviscan® à 1,5cps ce soir. Mais M. N. dit « je l’ai pris déjà ce matin ! » Il confie qu’il préfère le prendre le matin car il ne l’oubli pas ainsi et que le soir