De tout temps l'homme s'est posé des questions sur la nature, sur la vie, sur lui-même... Son besoin de connaissance est immense et ne cesse d’augmenter. Dès qu'une question est résolue, une autre, dix autres surgissent. Cependant pendant des siècles, les réponses à ces questions étaient uniquement des certitudes d’origine mystérieuse, transmises religieusement de génération en génération. A partir de la Révolution française, on assiste à une déchristianisation profonde. On ne cherche plus uniquement le « pourquoi » des choses mais le « comment ». On souhaite décrire, expliquer les lois de la nature. Les différentes découvertes dans de nombreux domaines permettent d’expliquer des points de l’Histoire qui étaient à ce jour caractérisés d’inconnaissables ou définis comme « des absolues » par la religion. « Les conceptions imaginatives et mystiques » se substituent à la conception scientifique, fondée sur la connaissance expérimentale des choses. On commence à distinguer la science et la religion. C’est dans ce contexte que Berthelot écrit en 1895 La Science et la morale. Pierre Eugène Marcellin Berthelot (1827-1907) est un chimiste, essayiste, historien des sciences et homme politique français. Dans ce texte, Berthelot parle des liens entre religion, science et morale. Nous pouvons nous demander quels liens existent entre ces trois notions. L’auteur souhaite « montrer que les règles directrices de la vie humaine ne sont pas empruntées aujourd’hui, qu’elles n’ont jamais été empruntées en réalité, à des révélations divines ». Il explique d’abord comment la science et la religion ont pu être confondues, puis il parle de la méthode scientifique unique. Enfin il explique la corrélation entre science et morale. De nos jours, nous avons acquis un certain recul, ce qui nous permet de comparer l’évolution prédit par Berthelot et celle que l’on connaît. En effet, on remarque que la science, par ses méthodes, sa rigueur, son humilité, puisque celle-ci ne prétend pas donner