Note de lecture

Norbert Elias, La civilisation des Mœurs, 1973, Presse Pocket

Norbert Elias, né en 1897 et mort en 1990, est un sociologue allemand .
Face à une dépression nerveuse, il va être jugé inadapté pour aller à la guerre 14-18 et va alors entreprendre dès 1918 des études de philosophie et de médecine. Il va alors se former à la sociologie.
A cette époque la psychanalyse freudienne domine et Norbert Elias va en devenir le disciple en 1930 et devient l’assistant de Karl Mannheim à l’institut für Sozialforschung à Francfort .
La psychanalyse est une discipline fondée par Sigmund Freud qui propose un modèle théorique du psychisme impliquant l'inconscient, ainsi qu'une méthode d'investigation de ce dernier. La psychanalyse est aussi considérée comme une pratique clinique spécifique. Freud a l’idée de « guérir » des patients en intervenant dans leur inconscient.
Face à la montée du nazisme, en 1933, Elias va s’enfuir d’Allemagne et va entamer une carrière d’enseignant à Londres. En 1956, à 59 ans, il est nommé professeur de Sociologie à l’université de Leicester.
En voyageant dans toutes ces différentes nations, ce philosophe va s’apercevoir que nos comportements diffèrent d’un état à l’autre et sont le résultat d’un processus de civilisation.
Norbert Elias va alors beaucoup s’intéresser au processus de civilisation et veut dépasser l’idée d’une opposition entre l’individu et la société. Pour lui les individus forment la société qui n’est pas extérieure à eux. Ces individus sont interdépendants et n’exercent leurs actions qu’en fonction des liens de dépendance qu’ils ont entre eux.
Il théorise ces formes d’interdépendance sous le nom de configuration.
Selon lui la notion d’interdépendance est liée au pouvoir : Plus l’individu est dépendant d’un autre que lui, plus celui-ci aura de pouvoir sur cet individu et aura une influence sur ses actions. Cette interdépendance, en imposant aux individus des actions, va laisser une empreinte dans leurs