note de lecture Nassuf Djailani

675 mots 3 pages
Nassuf Djailani, L’irrésistible nécessité de mordre dans une mangue (2014).
L’irrésistible nécessité de mordre dans une mangue est le dernier recueil de nouvelles de Nassuf Djailani, paru en février 2014. Il nous propose onze nouvelles qu’il présente comme des fragments de vie et de micro-fictions sur les réalités comoriennes. Nassuf Djailani aborde différents thèmes, notamment la migration avec les rafles, la réussite par l’école (on lit, dans une des nouvelles, l’obsession des parents de voir leurs enfants réussir), le rapport aux parents (l’on trouve l’importance des figures maternelle et paternelle), la polygamie (avec un homme malmené à la place publique par l’une de ses épouses), l’enfermement (la privation de liberté) et l’exil (Nassuf dirait « l’irrésistible nécessité de partir »). Et il met également en scène différents types de personnages confrontés aux difficultés du monde d’aujourd’hui, souvent fragiles : on trouve par exemple des enfants, une femme seule en exil qui a besoin de retrouver les siens et son île natale, un homme ordinaire qui se retrouve du jour au lendemain dans une situation délictueuse, en fauchant une femme et son enfant lors d’une conduite en état d’ivresse.
On va surtout insister sur le thème de l’exil qui domine et qui sert ainsi de fil conducteur à ces fragments de vie. L’exil ici est présenté par l’auteur comme une « envie irrépressible de foutre le camp et de ne plus donner signe de vie », donc de quitter l’île natale parce qu’elle ne propose plus aucune perspective à ses habitants : « partir. Car le départ est devenu une assurance vie. Une fin en soi. Parce qu’il y a comme quelque chose qui déborde. Comme une colère contenue. Ou peut-être une lassitude, je ne sais pas trop. Un manque peut-être. Le fatalisme finit par rendre les gens amers. Convaincus que rien de positif, rien, même pas une herbe quelconque ne veut repousser sur cette terre aride. Il y a comme un excès de désespérance qui déboule de toute part, avant

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