Note de synthèse - L'abstention
Introduction
L’abstention représente la non-participation à une élection ou autres types d’opérations électorales comme le référendum. Pour la majorité des dirigeants politiques, l’abstention est le fléau des élections.
En effet, ce désintérêt pour la vie publique désole et inquiète. Nous verrons d’ailleurs, dans une première partie, dans quel contexte s’intègre ce « choix » politique. Nous étudierons ensuite les risques de cette crise de représentation et nous terminerons par les solutions qui ont été apportées et qui sont proposées pour diminuer ces risques.
I_ Un contexte qui désole : la question des « citoyens passifs »
André Ropert nous remet en mémoire dans son article (doc.10), le temps du suffrage censitaire ainsi que celui qui succède à la révolution de février 1848 et le compare à la société actuelle. Effectivement, depuis la Seconde République, tout Français, lorsqu’il atteint 18 ans, l’âge de la majorité, obtient le droit de vote. C’est donc un droit qui n’a pas toujours été possédé dont disposent les citoyens Français.
Il utilise d’ailleurs le terme de « citoyens passifs » pour désigner des citoyens qui n’ont jamais eu le droit de voter, tels que les femmes avant la Seconde République et les hommes aux faibles revenus avant la révolution de 1848.
Le droit de vote apparaît comme légitime aujourd’hui et pourtant ne semble pas susciter en engouement particulier pour la majeure partie des citoyens. En effet, le taux d’abstention aux élections semble augmenter fortement depuis quelques années (doc.9). Cette tendance est particulièrement marquée pour les élections peu médiatisées (doc.5). Effectivement on remarque (doc.9) que le taux minimum d’abstention aux élections cantonales depuis 1994 est de 34,41% au premier tour (2001) et de 33,51% au second tour (2004), soit environ un tiers des citoyens « actifs ».
Ces termes de citoyens « actifs » et « passifs » démontrent nettement un problème de laxisme populaire de part