Note d'intention créée pour novarina
Il est important, pour bien comprendre la pièce, que le spectateur ne se questionne sur aucun point de la mise en scène, comprenne ce que signifie le décor et pourquoi les costumes ont été choisit afin de ressembler à ce qu’ils sont maintenant. Tout ceci peut être considéré comme détail au premier coup d’œil, mais ce sont justement ces « détails » qui dont du spectacle ce qu’il est. Dans cette note d’intention, je vais donc expliquer de la manière la plus claire possible les choix qui m’ont conduis à créer cette mise en scène.
Tout d’abord, l’espace de jeu. La scène où est jouée L’Acte Inconnu doit obligatoirement être une scène à l’italienne. En effet, il s’agit d’un type de scène qui ressemble à une boite, avec les trois murs bien délimités, un sol et un « plafond », bien qu’il n’y est pas de réel plafond au théâtre, puisqu’il s’agit des cintres, un espace ouvert au-dessus du plateau où se trouve les projecteurs. Sans cette configuration, le décor ne peut être mit en place, et tout le charme et l’étrangeté de la pièce disparaît. L’éclairage est subtile, légèrement tamisé, afin de plonger la scène dans un clair-obscur incertain. Le spectateur est amené à se questionner : « Que va-t-il se passer ? Pourquoi une telle ambiance ? », il est désorienté.
Avec cet espace, un décor bien précis est créé. Les murs et le sol sont complètement noirs. Des phrases, extraites du texte Notre Parole, de Valère NOVARINA, recouvrent l’espace. La typographie est différente selon chaque phrase : des graffitis selon la culture Hip-hop, des imitations de l’écriture manuscrite, des répliques de la typographie de l’époque victorienne, des hiéroglyphes, des runes etc. Chacune de ces phrases est réalisée avec une couleur phosphorescente, de manière à être visible même avec l’éclairage, et désorienté le spectateur. Cela donne un univers complètement écrasé, oppressé, par les mots. La scène quand à elle, est totalement vide. Aucun meuble, aucune