INTRODUCTION

L’avènement de l’ère technologique, le développement des communications, l’arrivée d’Internet, l’émergence de l’importance de l’information… Voilà quelques caractéristiques qui reflètent assez adéquatement la société québécoise d’aujourd’hui. Bien sûr, plusieurs ne voient que des avantages à cet essor technologique qui ne cesse d’évoluer jour après jour. Or, malgré ses bienfaits, cette technologie a entre autres permis de développer des techniques de reproduction d’image, d’écoute électronique, de retracement téléphonique, d’enregistrement vidéo et plus encore… Ces nouveaux procédés d’écoute et de surveillance ont une chose en commun : leur utilisation peut mener à brimer un droit. Quel droit? Le droit au respect de la vie privée. D’ailleurs, cette valeur a pris de plus en plus d’importance dans la société contemporaine. Depuis quelques années, plusieurs questions se sont posées en droit à savoir comment doit-on apprécier et règlementer ce droit à la vie privée. En effet, une controverse subsiste : où commencent les droits de l’un et où s’arrêtent les droits de l’autre?
Cette question se pose plus particulièrement dans le cas d’un employeur et ses employés. En effet, puisque l’information est de plus en plus importante dans les entreprises et que la technologie permet la surveillance par un bon nombre de moyens, les employeurs peuvent être tentés d’utiliser un de ceux-ci pour gérer l’entreprise et plus particulièrement les actes des employés au travail, comme à l’extérieur du lieu de travail. En effet, il peut parfois lui paraître nécessaire d’exercer une surveillance pour «protéger ses biens contre les vols ou le vandalisme, protéger des personnes envers qui il pourrait être tenu responsable […] ou encore démasquer les employés malhonnêtes» . Malgré tout, son statut d’employeur ne lui donne pas nécessairement le droit de s’immiscer dans la vie privée de ses employés. Le respect de la vie privée au travail est donc nécessaire pour assurer de ne