Nouméa tabou film
Deux personnes ont tenté de faire passer de l’herbe au parloir du Camp-Est, lundi matin. L’agression de deux surveillants fait directement suite à l’une de ces tentatives.
Comment introduire téléphone portable, herbe ou tout autre objet, licite ou pas à quelqu’un qui se trouve en prison ? Le parloir est l’endroit le plus approprié pour cela : les visites aux détenus constituent autant de portes d’entrées.
Lundi matin, deux parents de détenus ont ainsi tenté de faire passer de l’herbe à leurs enfants. En garde à vue, la mère de l’un d’eux a expliqué aux policiers, qu’elle l’avait découverte dans la chambre de son fils et qu’elle lui avait amenée au parloir « pour savoir si l’herbe était bien à lui ».
Un père de famille a également tenté de remettre une petite quantité d’herbe à son fils de 17 ans. C’est ce dernier qui, une fois en cellule, au quartier des mineurs, a agressé deux surveillants, les rendant responsables de l’interpellation de ses parents. Ces derniers, à l’origine de ces tentatives, devront s’expliquer prochainement devant le tribunal correctionnel. Et ce genre d’affaire n’est pas si banal.
452 détenus, record battu
Pourtant, depuis début mars, les visiteurs sont prévenus des risques qu’ils encourent en se livrant à ce genre de pratique. Des rappels aux règles ont été affichés. Cette information s’est aussi accompagnée de la mise en place de portiques de détection et de cabines de fouille, afin de procéder à des palpations plus systématiques.
Reste à savoir si les effectifs de surveillants sont suffisants pour que ces mesures de sécurité puissent être correctement appliquées. Et d’une manière générale, pour que les conditions de surveillance soient acceptables.
Lundi, dans un communiqué, le SLP-FO (syndicat local pénitentiaire FO) rappelait que le quartier des mineurs « doit être mieux couvert en personnel et doté d’un système de vidéosurveillance ». Pour ce qui est du personnel, trente-neuf