Nous ne sommes pas les derniers
On lui laisse le choix : collaborer comme officier dans le corps étranger de la Waffen-SS ou partir pour le camp de concentration de Dachau. Il choisit la seconde solution et y devient en novembre 1944 le prisonnier n° 128231. Employé dans un atelier d’architecture pour quelques jours, puis dans une usine souterraine d’armement avec son ami Ivo Gregorc, il y est ensuite transféré à l’infirmerie où il échappe à l’épidémie de typhus qui ravage les derniers survivants. Parvenant à se procurer du papier, en arrachant les feuilles de garde des livres de la bibliothèque du camp, et de l’encre qu’il dilue pour la faire durer plus longtemps, utilisant aussi le crayon et la craie, il parvient à réaliser en cachette quelque deux cents dessins de ses compagnons mourants ou morts, qui ont une forte valeur de témoignage, la plupart datant de mai 1945. Une soixantaine seulement pourra être conservée après-guerre, la plupart ayant brûlé dans leurs cachettes lors de la destruction de l’usine. Son œuvre ultérieure sera fortement marquée par les atrocités qu’il voit et subit alors.
(Source : article Wikipedia vérifié)
Entre 1970 et 1975, Zoran Music réalise une série d’œuvres intitulée « Nous ne sommes pas les derniers », dans laquelle il revient sur les souvenirs de cette période. « Camarade, je suis le dernier », avait crié un détenu, pendu avant la libération du camp d’Auschwitz. Music lui répond en quelque sorte par ce cycle de dessin et de peintures