« Nous sommes tous dans un désert. personne ne comprend personne. » (flaubert)
Parmi toutes les images qu’évoque la notion de désert, deux semblent vraiment pertinentes et universelles : la dureté du milieu et la solitude ressentie dans l’infini de ces étendues. Dans ces lieux sauvages et hostiles rares sont les oasis. Notre vie ne ressemble-t-elle pas plus à une succession de zones désertiques qu’à un jardin d’Eden ?
L’être humain par nature est toujours en quête de relations et de reconnaissance. Il lui apparait rapidement que ces besoins ne sont jamais pleinement assouvis. Le désert est un lieu où les rencontres, les échanges et la communication sont très difficiles. Flaubert ne résume-t-il pas cet état de fait en écrivant : « Nous sommes tous dans un désert. Personne ne comprend personne. » ?
Cette nature qui peut paraitre si apaisante s’avère souvent dévastatrice. Toute forme de vie qui s’épanouit dans le désert fonctionne sur le mode de la survie. Il faut sans cesse lutter contre les éléments, la chaleur, le froid, le vent, l’immensité… se démener pour boire et se nourrir, échapper à la sauvagerie et aux dangers de ce milieu. N’en est-il pas de même dans nos existences humaines ?
Dès ses premières années l’enfant est touché par la dureté de la vie. Il ressent la frustration, la douleur, les peurs et les chagrins. Il doit quitter le confort maternel pour entrer à l’école. Adolescent, il enchaine peines et déceptions, en amour, dans ses études, en famille et dans ses aspirations. Il commence à faire face à des réalités dont il n’avait même pas conscience. Les instants de bonheur pleins sont aussi rares que les oasis dans le Sahara. La toute jeune Madame Bovary en a fait l’expérience, elle qui aspirait à la vie de château, se retrouva mariée et malheureuse au bras d’un triste médecin. En avançant dans l’âge, les adultes constatent que la majorité de leurs rêves s’évanouissent comme des mirages dans les dunes de l’existence.
La Bible l’affirme,