nouveau roman
1. Genèse
- L’ouvrage l’Ere du soupçon, essai célèbre de Nathalie Sarraute publié en 1956(recueil d’articles publiés à partir de 1947, dans lequel elle montre que le Nouveau Roman sème le doute sur nos mécanismes de connaissances de l’univers, il interroge nos systèmes de représentation), met en évidence, dans ces années cinquante(pourtant déjà recherches entamées auparavant , par exemple avec André Gide dans Les Faux-Monnayeurs ), un renouvellement des formes d’expression traditionnelles (roman , théâtre, cinéma…) touchées par un vent de contestation, ceci étant lié à la crise de l’individu après le choc de la guerre et la mise en place d’une économie libérale (importance de la consommation).
Les romans publiés apparaissent comme très originaux et sont suivis d’oeuvres théoriques pour justifier, auprès des lecteurs déroutés, les démarches novatrices qu’ils illustrent et qui reflètent des refus communs (Pour un nouveau roman de Robbe-Grillet, recueil d’articles publiés à partir de 1955 puis réunis et publiés en 1963, Essai sur le roman de Butor, articles publiés à partir de 1955). D’ailleurs, c’est l’une des tendances qui a le plus associé théorie et pratique. Une Nouvelle Critique est ensuite entrée dans la réflexion avec les nouveaux romanciers (Barthes, Goldmann).
-On voit ainsi émerger un « nouveau roman », bouleversant les codes narratifs habituels.
Le terme générique de Nouveau roman a été créé par un critique littéraire, Emile Henriot, à la suite de la publication de La Jalousie d’Alain Robbe-Grillet en 1957 et de la réédition de Tropismes de Nathalie Sarraute. Toutefois les différences entre les approches de ces différents romanciers ne permettent pas de parler véritablement d’école, même si l’on a parfois parlé d’une « école du regard »(importance des objets, rapprochements avec le cinéma ).
De la même façon, aucun de ces romanciers ne peut être réellement considéré