Nouveau réalisme
La Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme, qui proclamera « Nouveau Réalisme nouvelles approches perceptives du réel », sera signée par Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Jacques Villeglé dans l'atelier d'Yves Klein le 27 octobre 1960.
Ils prennent position pour un retour à la réalité, en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de cette époque[1] mais sans tomber dans le piège de la figuration, connotée (au choix) petite-bourgeoise ou stalinienne, et préconisent l'utilisation d'objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l'image des ready-made de Marcel Duchamp. Ces conceptions s'incarnent notamment dans un art de l'assemblage et de l'accumulation d'éléments empruntés à la réalité quotidienne : accumulations d'objets par Arman, affiches de cinéma lacérées par Jacques Villeglé...
Historique
Le terme est utilisé dès mai 1960 par le critique d'art français Pierre Restany à propos d'une exposition à Milan regroupant des œuvres d'Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Yves Klein, Jean Tinguely et Jacques Villeglé. Il en avait discuté auparavant avec Klein qui préférait l'expression de réalisme d'aujourd'hui et critiquait l'expression nouveaux.
Le 16 octobre 1960, Restany publie à Paris et Milan le premier « Manifeste du Nouveau Réalisme », signé le 27 du même mois par les artistes de l'exposition milanaise ainsi que par Martial Raysse et Daniel Spoerri. Il sera suivi l'année suivante d'un second manifeste, rédigé entre