Malheur qui na plus rien dsirer (Extrait de la nouvelle Elose, 1761) Malheur qui na plus rien dsirer Il perd pour ainsi dire tout ce quil possde. On jouit moins de ce quon obtient que de ce quon espre, et lon nest heureux quavant dtre heureux. En effet, lhomme avide et born, fait pour tout vouloir et peu obtenir, a reu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce quil dsire, qui le soumet son imagination, qui le lui rend prsent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire proprit plus douce, le modifie au gr de sa passion. Mais tout ce prestige disparat devant lobjet mme rien nembellit plus cet objet aux yeux du possesseur on ne se figure point ce quon voit limagination ne pare plus rien de ce quon possde, lillusion cesse o commence la jouissance. Le pays des chimres est en ce monde le seul digne dtre habit et tel est le nant des choses humaines, quhors de lEtre existant lui-mme, il ny a rien de beau que ce qui nest pas. Si cet effet na pas toujours lieu sur des objets particuliers de nos passions, il est infaillible dans le sentiment commun qui les comprend toutes. Vivre sans peine nest pas un tat dhomme vivre ainsi cest tre mort. Celui qui pourrait tout sans tre Dieu, serait une misrable crature il serait priv du plaisir de dsirer toute autre privation serait plus misrable. Rousseau, La Nouvelle Hlose, 1761. Ce corrig nest pas rdig. Mais il met en avant les diffrentes tapes que vous pouvez suivre au brouillon. Mes remarques mthodologiques seront-elles notes en gras et italiques . Le thme gnral est bien entendu le dsir. Et le rapport que nous entretenons avec le dsir. Mais attention bcp trop dlves cherchent simplement lire le texte quils ont sous les yeux, comme si cela suffisait pour lexpliquer. La simple rptition nest pas satisfaisante. Il faut au moins essayer de relever et la thse et le problme philosophique auquel fait face Rousseau La thse originale est subtile la nature humaine est construite sur un