Erreur fatale
Erreur fatale – Nouvelle Littéraire

Alors qu’il lisait le journal que son grand-père et l’amiral Jellicoe avaient écrit à sa grand-mère, le jeune Wayne se préparait comme à son habitude pour aller rejoindre ses coéquipiers avant son match. Dans l’auto, il avait lu la partie où le chef de son grand-père racontait comment il était mort, chose que ses parents lui avaient cachée jusque-là.

30 mai 1916, Départ de la Royal Navy pour la Bataille du Jutland.
Triste, apeuré, vide. C’était les 3 mots qui représentaient le mieux comment je me sentais avant d’embarquer sur le bateau. Je laissais ma femme seule avec les enfants pendant plusieurs semaines et un vide s’était créé, un vide dans mon cœur tout comme dans mon esprit. J’essayais de le combler de la meilleure façon possible, mais en vain. J’étais forcé d’aller combattre au front où la majeure partie des soldats ne revenait jamais. Il y avait déjà eu des centaines de milliers de Britanniques morts avant moi. J’étais à la déroute. J’avais la tête basse, rien n’allait. Elle me regardait anxieuse, larmes aux yeux, partir vers l’enfer. Je la regardais. Courageuse, elle essayait de me faire ses adieux au loin, mais le bateau était trop rapide. Il avait gâché notre dernier moment. Je savais que je ne reviendrais jamais vivant de cette guerre. J’aurais dû être fier de mon pays, mais en réalité, je pensais à la mort.
David Beatty

31 mai 1916, 17h30, Arrivée de la Royal Navy à la Bataille du Jutland.

Salut chérie,

Je suis sur le point de me battre en première ligne pour mon pays. Je suis au beau milieu de nulle part, dans l’océan, prêt à partir à l’assaut. Les bateaux sont prêts et j’espère qu’ils tiendront bon. Je pense à toi à chaque minute qui passe. Je m’ennuie tellement de toi, des enfants. J’ai tellement hâte de revenir. J’ai eu peur de te perdre, de perdre tout ce que j’avais. J’aimerais trop être auprès de toi, partager notre souper, mais bon, la guerre m’a appelé. Pour le meilleur comme