nouvelle réaliste
Un homme se laisse aller contre la balustrade , il s'appuie des deux mains , savoure la douceur de l'air et se perd dans le ciel. La vie est savoureuse, son corps est si léger qu'il le confie tout entier au bois qui le supporte et qu'il sent solide sous ses mains. il pousse sur ses pieds pour s'étendre comme le ferait un chat repus.Tout à coup, son gémissement de bonheur se transforme en un râle de surprise . Le bois gémit aussi et dans un craquement sinistre cède sous le poids de l'homme. La stupeur se marque sur le visage de l'heureux, sa bouche s'ouvre, il ne crie pas, il n'a plus de voix. Ses mains cherchent l'appui qui se dérobe et s'y cramponnent désespérément. Son buste très lentement bascule, puis disparaît dans la ramure, deux pieds se dressent un instant agités de soubresauts ridicules , c'en est presque drôle.
Une dame part d'un rire hystérique en montrant du doigt le trou où a disparu l'homme , les autres, d'abord stupéfaits, ne comprennent pas tout de suite ce qui se passe. Puis naît un malaise , ils se regardent incrédules, que se passe-t-il? les bouches des hommes s'ouvrent comme pour faire des ronds de fumée, l'horreur doucement de peint sur les visages des femmes. Personnes ne bouge. Enfin la dame qui s'appuyait aussi sur la balustrade s'en écarte avec effroi.Un homme se précipite, Jean, tout va bien? Jean répond, où es tu? Un faible gémissement monte du fond du bois. " il est vivant" crient- ils en chœur. Alors