Nouvelles technologies – progrès technique et contrôle social
Principe de Précaution
I. PLACE DE LA SCIENCE DANS LA SOCIETE
Longtemps, la science et la technique ont vécu des existences séparées. Le caractère théorique de la science l’orientait vers la connaissance pure sans le souci d’applications pratiques.
La différence n’est plus aussi tranchée (techno-science). Notre société se caractérise par l’envahissement et le pouvoir de la technique au point que certains estiment que l’homme en est devenu l’esclave. En revanche d’autres affirment que les défis suscités par les techniques entraînent au contraire de nouveaux champs pour la réflexion éthique et l’action politique.
1. L’homme est-il au service de la technique
A la fin du XIXème siècle s’est produit un phénomène dont les générations commencent seulement à percevoir les conséquences : l’apparition des technologies (on parlait avant de technique). La technologie désigne un ensemble de pouvoirs (méthodologie t mode opératoire) élaborés à partir de savoirs.
Jusqu’à la fin du XIXème, l’innovation technologique s’est développée de façon empirique (expression d’un savoir-faire). Actuellement avec la recherche industrielle, les innovations sont de moins en moins le fait de bricoleurs de génie et de plus en plus le résultat de chercheurs professionnels travaillant en laboratoire (relation étroite entre la recherche scientifique et le développement technique). Les progrès de la science nécessitent le recours à des instruments de mesure et des dispositifs expérimentaux de plus en plus sophistiqués. La technologie est la fusion entre la science et la technique (énergie nucléaire, biotechnologies).
Cela s’est traduit par une formidable expansion aussi bien quantitative que qualitative : amélioration du confort, de l’espérance de vie, accès facilité aux connaissances…)
Mais cette connaissance n’a pas que des aspects positifs. Il y a un lourd tribut à payer. L’amélioration de nos conditions de vie s’est