Nuit rhénane
Introduction Nuit rhénane ouvre le cycle dont il situe le cadre et ses connotations autobiographiques. Le Rhin, chanté pas les Romantiques allemands et Victor Hugo, est associé à une foule de légendes ayant inspiré de nombreux artistes et écrivains. Le climat de mystère qui l’entoure, renforcé ici par le choix du moment (la nuit) concourt à faire de ce texte un poème de rêve, voire de surnaturel. La nuit est l'espace du rêve et des légendes. La nuit rhénane, c'est aussi la nuit de l'ivresse dans le tournoiement des figures concurrentes de la réalité et de la fable. Poème de la brisure des vers, ce texte est aussi celui de l'ivresse des vers, avec ce sonnet cassé à qui il manque un vers. Ce poème est un jeu même s’il soulève un malaise et une réflexion sur la poésie.
Lecture
Mouvement
- Strophe 1 V.1 – Situation du cadre réel : le ‘je’ est dans une taverne. V.2 à 3 – Mise en abyme (le récit dans le récit) l’histoire fantastique du batelier.
- Strophe 2 et 3 V.4 à 10 - Retour au réel, à la taverne. V.11 et 12 – L’histoire fantastique du batelier.
- Strophe 4 Rupture du poème. Le poème se termine en éclat comme le rire et le verre.
Analyse
I / L'univers fascinant des légendes.
- Ici le poème se met à l'écoute d'un autre poème
" écoutez la chanson... " V.2 => mise en abyme
- Cet autre poème raconte une hallucination (évoquée par ‘les femmes aux cheveux verts’ V.4, les ‘fées’V.12) prise comme une réalité.
- Dès la 1° strophe, l’image des ‘sept femmes tordant leurs cheveux verts et longs sous la lune’V.3-4 inscrit le mythe de la femme au centre du poème par le biais de l’imaginaire.
- La réalité du cabaret où est située la scène s’efface devant la fiction d’un récit, d’une chanson de batelier dont le thème est d’emblée perçu comme légendaire. →