Nuremberg
Le procès de Nuremberg intenté par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables du Troisième Reich[->0], accusés de complot[->1], crimes contre la paix[->2], crimes de guerre[->3] et crimes contre l'humanité[->4], se tint du 20[->5] novembre[->6] 1945[->7] au 1er[->8] octobre[->9] 1946[->10]. Sur la base des différents accords intervenus entre les Alliés, ce procès se déroula sous la juridiction du Tribunal militaire international siégeant à Nuremberg[->11], alors en zone d'occupation américaine[->12]. Le tribunal avait été créé en exécution du traité signé le 8[->13] août[->14] 1945[->15] par les gouvernements des États-Unis d'Amérique[->16], du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord[->17], de l'Union des républiques socialistes soviétiques[->18] et par le gouvernement provisoire de la République française[->19], afin de juger les dirigeants du Troisième Reich[->20]. Le tribunal devait se prononcer sur quatre chefs d'accusation différents : complot, crimes contre la paix, crimes de guerre, et crimes contre l'humanité, ce dernier point étant une notion partiellement nouvelle.Le choix des accusés fut contraint par l'absence de plusieurs hauts responsables nazis[->21], qui par leur mort ou leur fuite échappèrent à la mise en accusation. Mis sous le feu des projecteurs par la présence de la presse internationale, le cours du procès fut plusieurs fois perturbé par des tensions créées par les avocats des accusés ou les procureurs, voire par l'un des juges. Mais malgré ces difficultés et autres incompatibilités de point de vue qui se manifestèrent également lors des délibérations, le procès se déroula de manière assez calme, voire lente pour de nombreux observateurs.Il aboutit à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin Bormann[->22] (par contumace[->23]), Hans Frank[->24], Wilhelm Frick[->25], Hermann Göring[->26] (qui se suicide juste avant l'exécution de la sentence), Alfred Jodl[->27], Ernst