Nécrologie José Mourinho
"La mort du Special One".
Le célèbre entraineur portugais José Mourinho s'est éteint cette nuit à Londres, suite à un infarctus. Il avait 52 ans.
Jamais un entraineur de foot n'aura autant divisé l'opinion public à l'échelle internationale. Non on ne vous parle pas ici de Raymond Domenech, dont sa réputation se limitait à l'Hexagone, mais de José Mourinho, personnage peu consensuel. Sorte de Machiavel du foot, le natif de Setubal ne concevait le football que sous le prisme de la guerre. Et la guerre n'accepte pas de position neutre. N'a t'-il pas par exemple écarté pour un match, alors qu'il était entraineur du Real Madrid, Iker Casillas, accusé d'avoir négocié un accord de paix avec des joueurs de l'ennemi Barcelone suite à un Clasico houleux? Un crime de lèse majesté pour le commandant en chef Mourinho qui ne pardonnera jamais cet acte d'insubordination. Mais réduire le technicien portugais à ce simple statut serait insultant, eu égard au palmarès du «Special One». Mourinho était d'abord un vainqueur comme l'atteste le titre de sa biographie officielle mais surtout un conquérant. Quoi de plus naturel pour un homme ayant le passeport d'un pays qui a établi sa renommé grâce à ses navigateurs, découvreurs de contrées inconnues sur la carte du monde. L'une des grandes qualités du Mou aura été de se faire rapidement adopter dans les pays où il a entraîné . C'est que ce dernier répétait à longueur de temps qu'il fallait respecter «l'idiosyncrasie» et le football de chaque pays, ce qu'il fera à la perfection en brossant dans le sens du poil son grand amour l'Angleterre qu'il aura toujours vanté en exemple durant sa carrière, en régalant les observateurs de l'Italie, pays de polémiques et de la comedia del arte avec des saillies verbales à l'encontre de ses adversaires («La Juventus finira avec zéro titre, le Milan AC avec zéro titre, la Roma avec zéro titre»), en abusant de la rivalité Barcelone-Madrid pour justifier l'injustifiable (son célèbre