Névroses
Névrose obsessionnelle (selon la psychanalyse)
La névrose obsessionnelle (ou névrose de contrainte) est une forme majeure de névrose dégagée par Sigmund Freud en 1894. Selon la doctrine psychanalytique, elle est la deuxième grande maladie nerveuse de la classe des névroses après l'hystérie. [1]. Elle est caractérisée, par la rigidité de ses mécanismes de défense. Dans la psychiatrie contemporaine, les névroses ne sont plus reconnues comme des entités nosologiques selon les critères du DSM-IV. Ainsi la névrose obsessionnelle y a été remplacée par le concept de trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Pour la psychanalyse, la névrose obsessionnelle résulte d'un conflit inconscient entre les composantes pulsionnelles érotiques et les tendances destructrices (amour - haine) avec prédominance de ces dernières. Le refoulement de la destructivité est sans cesse mis en échec et c'est ce mécanisme qui produit l'angoisse et par exemple des conduites obsessionnelles autour de la propreté ou de vérifications interminables. Il s'agit de s'assurer de l'intégrité de l'objet qui pourrait avoir été détruit par la destructivité du sujet. Cette dialectique repose sur des mécanismes complexes de toute puissance de la pensée : « j'ai voulu la mort du parent rival en pensées ou en rêves et je dois vérifier en actes et dans la réalité extérieure que ce mal souhaité a laissé l'objet intact » (Œdipe). La clinique peut aussi révéler que des conduites de contraintes ou obsessionnelles reposent en fait sur des mécanismes plus archaïques, voire psychotiques. Elles peuvent s'apparenter à des stéréotypies psychotiques, qu'il s'agit alors de traiter en fonction du trouble primaire. « Le symptôme ne signe pas la structure » dit Jean Bergeret (psychanalyste) dans ses écrits.
|Sommaire |
|1 Le modèle du traumatisme selon la première topique |
|2