Où conduit l'utilisation des sciences.doc
Introduction
Vache folle, Bombe atomique, Tchernobyl, veaux aux hormones, OGM, clonage, amiante, antennes de téléphonie mobile, pesticides, etc... Tous ces termes sont, dans l’esprit du public, associés à “la Science”. Le chercheur apparaît comme un manipulateur, pour ne pas dire un sorcier doté de pouvoirs secrets et quelquefois inquiétants. Cela provoque rejets et anxiétés dans tout ou partie de la société, nostalgie du temps passé, avec l’émergence des médecines douces, des aliments dits biologiques et de mouvements de spiritualités exotiques. C’est peut-être l’une des causes de la désaffection pour les études scientifiques (en particulier pour les sciences dites dures, à base mathématique) qui pose problème dans tous les pays développés.
Pourtant, dans les pays développés, l’espérance de vie augmente sans cesse (en moyenne de 3 mois par an), le taux de guérison de beaucoup de cancers a augmenté, etc... Nous devons donc nous interroger sur les relations entre “la” science” et la vie du citoyen, l’organisation et l’évolution de la société.
I. Quelques définitions.
Science
Dans l’antiquité grecque, science et philosophie sont indissociées. Les philosophes sont les dispensateurs du savoir scientifique. Jusqu’au Moyen-Age, les écrits d’Aristote sont la pierre angulaire du savoir scientifique, auquel tout clerc doit se référer. La philosophie est la science suprême, celle des causes premières et des premiers principes. Cette situation dure jusqu’au 16ème-17ème siècles avec le développement de la méthode expérimentale (clairement conceptualisée par Newton au 18ème) et le procès de Galilée (voir le téléfilm de C. Allègre). En quelque sorte, on a séparé la question du pourquoi? de celle du comment? Ce qui permet d’ailleurs au savant de concilier son travail scientifique et ses croyances philosophiques et religieuses: “Quand j’entre dans mon laboratoire, je laisse Dieu