Première partie : La vie errrante__1_Alors qu'Henry-Maximilien Ligre, 16 ans, appuyé par ses parents, voyageait vers l'Italie pour s'engager dans les troupes du Roi, il rencontre Zénon, son cousin, jeune clerc de 20 ans faisant route vers St-Jacques de Compostelle. Il annonce à ce dernier les nouvelles de leurs connaissances à Bruges, notamment de Wiwine qui se refuse à un mariage pour l'attendre et des nombreux ecclésiastiques qui l'attendaient, sur ce ils se séparent.__2_Zénon est né dans une riche famille de commerçant de Bruges au 16e siècle. Sa mère Hilzonde s'était laissée séduire par un Florentin, Alberico de'Numi, envisageant une carrière dans la papauté et de passage chez elle. Pour raison politique, il dut repartir. Hilzonde savait à ce moment-là qu'elle était enceinte mais elle ne dit rien au séducteur et elle accoucha seule de Zénon ; elle envoya toutefois une lettre pour lui annoncé sa paternité à laquelle elle ne reçut jamais de réponse. Elle ne se maria que bien plus tard avec un homme bien plus âgé et très pieu, nommé Simon Adriansen, après la mort d'Alberico assassiné. Ils ne gardèrent pas Zénon auprès d'eux mais le laissèrent à Bruges pour son bien. Il fut dés lors élevé pour l'Eglise et étudia longtemps aux côtés du chanoine Bartholomée Campanus ; toutefois très vite, il éleva sa propre pensée, s'intéressant davantage aux textes anciens, aux innovations et aux sciences qu'à la prière. Il fut malgré tout un très bon étudiant à l'université de Louvain. Il eut plusieurs relations avec des femmes mais aucune qui ne tint réellement, il en éprouvait même du dédain.__3_Chaque été, Zénon allait avec les Ligre à la campagne, souvent à Kuypen près de Bruges ; mais cet été-là, c'est dans le domaine de Dranoutre qu'ils partirent. Henry-Juste faisait monter là-bas des métiers à tisser mécaniques monté par Colas Gheel sur les plans de Zénon. Mais les conditions de vie des ouvriers n'en restaient pas moins mauvaise ; Thierry Loon, un autre ouvrier, espère