Objet Etude Suicide Au Travail
Session 2016
Introduction
De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien entre des contraintes de travail génératrices de stress chronique et l’apparition d’une dépression. Celle-ci peut, ensuite, favoriser un passage à l’acte suicidaire. Parmi les contraintes de travail étudiées, on retrouve notamment le déséquilibre entre une forte exigence psychologique et l’absence de marges de manœuvre, appelé job strain. Les situations de harcèlement moral/sexuel ou de violences internes ou externes sont également susceptibles d’entraîner un état dépressif, sans toujours être précédées d’une période de stress chronique.
Quelques chiffres
En France, près d’1 décès sur 50 est un suicide. Près de 70 % des personnes qui se suicident souffraient d’une dépression (diagnostiquée ou non). Le suicide, action de se donner volontairement la mort, fait partie d’un ensemble d’actes appelés conduites suicidaires : suicide, tentative de suicide, idées suicidaires, crise suicidaire, équivalents suicidaires. La conduite suicidaire est un véritable processus pouvant comporter des recherches de solutions, puis des idées suicidaires qui, lorsqu’elles se figent, mènent à des scénarios suicidaires.
Malgré des lois, des accords dénommés « Qualité de vie au travail », malgré le « dialogue social », les projets, les rapports faits aux gouvernements successifs, rien n’a changé : les suicides des travailleurs continuent et les patrons sont toujours aussi odieux. Jusqu’à réaliser des procédures à suivre en cas de suicides, au cas où…
Très récemment un travailleur de La Poste et un autre de Renault Cléon ont mis fin à leur jour. Pôle emploi, Thales, dans la police, chez les agriculteurs, parmi les travailleurs des hôpitaux, etc., dans la fonction publique ou le privé, la liste funèbre s’allonge. Et combien de malaises cardiaques, dépression, pétages de plomb, de vies volées ?
Enquêtes susceptibles d’être menées