Obligation
Jérémie TD 6
Régime des obligations
Commentaire : arrêt . chambre mixte . 26 mai 2006
L'arrêt du 26 mai 2006 de la chambre mixte de la Cour de cassation consacre, à la suite de divergences de jurisprudence, l'inefficacité de l'authentification d'un acte (devant notaire) afin de perturber la durée de sa prescription, cette dernière étant exclusivement déterminée par la nattier de la créance en jeu.
En l'espèce, une banque consent, par acte notarié du 17 mars 1989, un prêt d'une durée de sept ans aux associés d'une société (SARL). La convention prévoit également, en garantie du prêt, une hypothèque sur un bien immobilier appartenant aux époux X, associés de ladite société. Toutefois, l'emprunt cesse d'être remboursé dès le mois de décembre 1989 et la société est mise en liquidation judiciaire. Par suite, au mois de septembre 2000, les époux propriétaires de l'immeuble hypothéqué ont assigné la banque en mainlevée de cette hypothèque. La banque a alors reconventionnellement sollicité le paiement du prêt.
L'affaire est portée devant la cour d'appel de Lyon qui, dans un arrêt en date de 7 mai 2003, a débouté la banque de sa demande reconventionnelle.
Celle-ci forme alors un pourvoi devant la Cour de cassation dont la chambre mixte se prononce dans un arrêt du 26 mai 2006.
Le pourvoi de la banque fait grief a l'arrêt d'avoir déclaré prescrit le prêt qu'elle avait consenti aux associés de la SARL et ordonné la radiation de l'hypothèque qui en garantissait le remboursement, alors que l'article 189 bis du Code de commerce, prévoyant une prescription décennale, ne s'applique pas lorsque le créancier est déjà en possession d'un titre tel qu'un acte authentique (notarié), et que de