Octave Lalliot
Le roman réaliste est un mouvement littéraire apparu au 19ème siècle qui consistait à décrire la vie quotidienne sans chercher à l’embellir ni l’idéaliser. Stendhal dit dans son roman Le Rouge et Le Noir, écrit en 1830, « un roman, c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin. » mais dit aussi « toute œuvre d’art est un beau mensonge. » Ainsi, les auteurs qui se voulaient réalistes, tels que Zola ou Balzac, ne délaissent-il pas le réalisme pour l’imagination, résultant d’un besoin esthétique ? Il convient d’explorer ces deux idées à travers l’étude des descriptions des personnages, des paysages et des milieux sociaux dans certaines œuvres marquantes du mouvement réaliste. Pour refléter le réel dans leurs textes, les auteurs utilisent de nombreux procédés qu’ils emploient dans leur description de personnages, de paysages et de milieux sociaux. Comme certains peintres réalistes, Balzac dresse des personnages de ses romans des portraits presque photographiques, accumulant les détails physiques, précisant la tenue vestimentaire, les accessoires et les attitudes. Ainsi, dans la première apparition du Colonel Chabert, Balzac présente son protagoniste de façon réaliste, en évoquant sa perruque, la forme de son front, la couleur de ses yeux, la forme de son visage et de sa cravate ; sans lui attribuer dans un premier temps de valeurs surnaturelles. Il fait lui-même la comparaison avec un portrait de Rembrandt. De même, dans L’Assommoir, Zola multiplie les détails pour décrire au mieux la réalité de l’ambiance et des paysages dans lesquels se déroule l’histoire de son roman. L’atmosphère sordide du taudis dans lequel vit Gervaise mis en contraste avec la propreté de la boutique, la surabondance d’informations visuelles et auditives voire olfactives contribuent à transporter le lecteur dans une réalité qu’il ignorait.
Enfin, les auteurs réalistes s’illustrent également par la description méthodique de certains milieux sociaux.