Odysée homère
De tous les Dieux présents dans l’Odyssée, Athéna, déesse de la guerre et de l’intelligence, est de loin la plus présente. Fille du tout puissant Zeus, elle tient une place importante dans la hiérarchie divine, et notamment dans les décisions prises chez les Dieux. Ainsi nous verrons en quoi Athéna détient une relation privilégiée avec Ulysse. Dans un premier temps nous étudierons l’omniprésence de la déesse aux côtés d’Ulysse, en lui servant d’adjuvant, puis nous analyserons l’aspect symbolique du personnage, qui est telle la personnification de la Mètis d’Ulysse.
En effet, il est évident qu’Athéna se pose littéralement en tant qu’adjuvante dans le parcours initiatique du héros. Tout d’abord, son aide opère lorsqu’elle joue de son pouvoir de métamorphose. De nombreuses fois, elle se transformera, pour faire directement face au héros, pensons par exemple lorsqu’elle se métamorphose en un « jeune enfant portant sa cruche » dans la ville des Phéaciens (chant VII), « sous les traits d’un jeune homme » pour truquer les marques du disque qu’Ulysse a lancé lors des épreuves sportives au palais d’Alcinoos (chant VIII), ou sous les traits « d’un tout jeune pâtre de troupeau » au chant XIII, ou bien en passant par un intermédiaire qui aidera de ce fait Ulysse, lorsque notamment, Athéna apparaît à Nausicaa endormie « sous les traits d’une enfant de Dymas » (chant VI). En d’autres circonstances, elle jouera de son pouvoir de métamorphose sur le héros. Prenons comme exemple, le chant VI lorsque la déesse « le fît paraître plus grand, plus vigoureux », ou au contraire lorsqu’elle l’enlaidit à son arrivée à Ithaque, « en éraillant ses yeux si beaux jusqu’à présent pour qu’il soit hideux » (chant XIII). Finalement, au travers de son pouvoir de métamorphose, Athéna donne à Ulysse toutes les qualités d’un héros (beauté, courage, prestance, etc.) Outre l’usage de son pouvoir de métamorphose pour aider le