Oedipe-roi est-il coupable
CADRE INTÉGRÉ ETUDE DIAGNOSTIQUE DE L’INTEGRATION COMMERCIALE
Mars 2004
Résumé analytique.
L’environnement macroéconomique et institutionnel
Djibouti est un des pays les moins avancés (PMA) qui figure toutefois dans la catégorie des économies à revenu intermédiaire selon la classification proposée par la Banque mondiale. Le PIB fait l’objet d’une répartition très inégalitaire comme en témoignent les phénomènes de pauvreté et de chômage, respectivement 42 % et 59 % en 2002. Quelles que soient les limites de fiabilité que l’on attache à ces statistiques, elles n’en situent pas moins clairement le besoin d’accroître le rythme annuel de croissance du PIB, guère plus de 1% par an dans les années quatre vingt dix, et d’améliorer la répartition des fruits de cette croissance entre les quelques 600 000 habitants que compte le pays.
Le cadre macroéconomique et la Compétitivité
Echanges internationaux et réduction de la pauvreté
La forte spécialisation de l’activité sur les services, 80% du PIB, transparaît également dans des exportations de services, environ 13 fois supérieures à la valeur des échanges de biens. Une des caractéristiques importantes de cette petite économie tient aussi à son degré d’ouverture, entre 50 et 60% du Produit selon que l’on se réfère aux exportations ou aux importations. D’une certaine manière, ces taux d’ouverture sont toutefois trompeurs, d’abord par ce qu’ils incorporent des échanges transfrontaliers, en particulier avec l’Ethiopie, ensuite parce qu’ils ne sont pas représentatifs d’une bonne intégration à l’économie mondiale. En d’autres termes, il est impératif que Djibouti élargisse la taille de ses échanges internationaux dans un équilibre économique et financier lui permettant de mieux valoriser des ressources humaines aujourd’hui oisives. La part des importations en provenance de l’Union Européenne représente traditionnellement plus de la moitié des importations en valeur. Elle tend à régresser au profit des