Offres sexuelles faites à des travailleuses sociales accueillant des personnes en situation de grande précarité
Introduction
A la suite de plusieurs années de “travail de rue” fait bénévolement auprès de personnes “à la rue”, j’ai choisi, à l’occasion de mon premier stage de formation, de l’effectuer au sein d’une structure d’accueil pour personnes en situation de grande précarité et prioritairement Sans Domicile Fixe. Ce stage de sept mois dans une association, à Lille, qui se revendique être aussi une communauté, m’a amené à observer, questionner et faire l’expérience de pratiques d’accompagnement avec ce public. Majoritairement des hommes, certains d’entre eux s’autorisent à adresser, explicitement ou implicitement, des demandes affectives et sexuelles aux travailleuses sociales. Or, le plus souvent ces demandes sont éludées ou sanctionnées. Alors qu’à l’écoute de leur histoire, ces hommes désignés “SDF”, grands précaires, exclus, etc., souffrent en grande majorité de difficultés, de misère relationnelle, affective et sexuelle. Il s’agit alors, pour moi, à partir du refus de telles demandes, qui me seraient adressées, de tenter cependant d’en parler et afin d’instaurer ou maintenir une relation de confiance nécessaire dans le cadre d’un accompagnement social et éducatif spécialisé. Afin de se repérer, je vais développer dans un premier temps, le contexte de mon stage. Puis,